10 octobre 2006

Mardi 8 Août 2006

Deux jours se sont passés depuis la dernière fois que j'ai écris dans ce carnet et j'espère pouvoir retrouver toutes les idées, impressions que j'ai eues...Et il s'en est passé des choses !

Nous avions donc rendez-vous avec Johnny entre 9H00 et 9H30 dimanche pour qu'il vienne nous chercher en mini-bus. Il est finalement arrivé aux environs de 10H15 avec Bob, le chauffeur, et Oumar. ça faisait longtemps que nous ne l'avions pas vu donc cela nous a fait vraiment plaisir, il était toujours aussi délirant ! Gabou avait l'air attristé de notre départ, je pense qu'il s'est beaucoup attaché aux garçons et plus particulièrement à Arnaud. Le trajet s'est vraiment bien passé et nous avons pas mal parlé avec Oumar et Johnny. Nous avons eu droit aux explications de nos prénoms serrere respectifs (que j'écrirai une prochaine fois !) et puis Oumar commentait les différents lieux par où nous passions. Des villages où habitaient des amis à lui, des endroits sympas où aller...Nous en avons encore pris plein les yeux en tout cas ! Oumar gardait les zébus quand il était plus jeune [Quand zébu , zébu soif !]. C'est la belle vie pour lui ce genre de situation. La nature, personne pour lui dire ce qu'il doit faire...Il en est arrivé à nous dire quelque chose qui m'a personnellement fait pas mal réfléchir car nous parlions des différences de modes de vie entre l'Europe et le Sénégal. "Les français ont tout ce qu'ils veulent matériellement mais ne prennent pas le temps de vivre". Je ne réécrirai pas tout ce que cette phrase a engendré comme réflexion chez moi mais ça m'a marquée en tout cas car c'est plutôt vrai comme constatation et ça fait mal, même si cette idée m'était déjà arrivée à l'esprit. Notre vie constamment dirigée par des horaires, des choses trop contraignantes...Tout à l'air plus simple ici ! J'ai l'impression - qui peut être fausse - que les choses sont faîtes, construites, mises en place, dans le seule but d'être utiles, sans souci de beauté, d'apparence. Peut être est-ce lié aux moyens aussi, je ne sais pas.

Mais pour en revenir au coeur de ces deux jours, il reste encore des choses à dire sur le trajet. Nous sommes passés par Joal, puis chez un ami de Oumar chercher une tente pour Johnny. La maison de cet ami était dans un joli petit village et elle était vraiment belle. C'est son frère, artiste peintre, qui l'avait peinte et elle était donc très colorée. Un joli petit jardin. La mer à quelques centaines de mètres. Une petite hutte pour exposer les peintures et autres jembés. Et enfin, une proposition pour revenir y passer quelques jours, pourquoi pas ! En repartant il y avait des pélicans dans le village : impressionnant !

La conduite sénégalaise est plutôt spéciale. Tout le monde marche sur la route, la traverse comme il veut, les véhicules côtoient les les charrettes, et ils s'arrêtent et repartent sans crier gare. Les animaux traversent la route, et les voitures se croisent ou se dépassent dangereusement. On fait confiance au chauffeur ! Les ralentisseurs aussi sont sportifs, seulement marqués par de grosses pierres sur le côté, il faut se remettre en 1ère pour ne pas faire trop mal aux roues : efficace !!

Pour ce trajet aller nous sommes passés par des routes de terre de couleur très rouge...et pas trop plate ! De grandes étendues de verdure. Baobabs et palmiers. Le grand baobab, apparemment arrêt touristique à faire. Il y avait plusieurs marchands, qui proposaient plus ou moins tous la même chose. Nous avons profité des explications d'un commentateur sur ce baobab et nous avons pu également entrer dans le tronc creux par une ouverture où "même le gros chanteur Carlos est passé" ! d'après le commentateur. Première arnaque et confrontation aux joies du marchandage pour à peu près tout le monde malgré les conseils de Johnny...pas de regrets pour autant !










Nous sommes finalement arrivés à Ndangane vers 14H00. Il faisait très chaud, et il a fait chaud tout le week-end ! C'est François Sec, le frère de Nicolas, que nous avions comme contact là-bas et c'est sur son terrain que nous avons pu poser nos tentes et nous installer, à seulement quelques mètres de la plage. Ça a donc été après-midi détente : installation des tentes, baignade, et rienfoutage ! Négociation pour le tour en pirogue du lendemain : 10000 CFA par personne, quand même ! Entaille dans le gros doigt de pied de JB. On a profité au maximum du coucher du soleil qui était magnifique. Les couleurs ont changé pendant un quart d'heure environ, et le reflet du soleil sur les bâtiments colorés, la couleur du ciel, et de l'eau : tout était tellement beau ! Chose impossible ou très difficile à décrire avec des mots. Nous n'avons plus qu'à espérer que les photos seront aussi jolies !

Voilà, la journée d'animation est terminée, ça n'aura pas été du repos ! Mais il me faut continuer à parler des deux jours que nous avons passés au Siné Saloum...J'en étais donc au coucher du soleil. Après ça nous sommes donc allés manger, plutôt tardivement d'ailleurs, dans un petit "restaurant" sympathique où nous étions éclairés à la bougie. Pour 750 CFA (environ 1,20 €) nous avons pu manger une assiette de spaghettis sauce viande + oignons. Le tout, arrosé par une bière "la gazelle". François nous a bien fait rire pendant le repas, et beaucoup aussi dans la soirée qui a suivi avec des répliques comme "léchez moi les couilles" ou "tu fais chier avec tes prix de base !" (à Pierre-Yves). Un bon blagueur ! Nanou nous a également exposé son expérience du styler repousseur de force (quelque chose comme ça), que nous avons eu du mal à comprendre jusqu'à ce qu'elle nous parle du fameux bras mécanique ! C'est finalement anecdotique tout ça mais c'est aussi ce que nous avons vécu ! Bref, pour en revenir à nos moutons, la soirée s'est terminée autour d'un feu sur le sable, pas tout à fait sur la plage mas presque. JB "handicapé" du pied a cru qu'il avait un truc grave sur la fesse, il a un peu fait la tête et donc on est vite allés se coucher (nous avions été désignés pour dormir dans la tente canadienne trouée, mais il n'a pas plu !). Quelques heures et une nuit plutôt dure plus tard, il était 7H00, l'heure de nous lever pour entamer une nouvelle journée qui promettait d'être plutôt chargée, disons longue. Nous avions négocié la veille pour une ballade en pirogue pour la journée et, après avoir pris un petit déjeuner sur le sable (pour avoir une idée nous en avons eu pour 2700 CFA pour 10 personnes = 27 francs français = un peu plus de 6 euros), nous avons donc embarqué dans une pirogue avec Johnny et les 3 sénégalais qui nous ont emmenés et fait la visite. Nous avons fait un grand tour toute la journée mais la matinée a été consacrée à pêcher du poisson pour déjeuner le midi. C'est moi qui ai réussi à pêcher le premier poisson !! mais la suite a été moins productive puisque, même en changeant plusieurs fois de lieu de pêche, et après plusieurs heures d'attente en plein soleil aux heures les plus chaudes...nous en avons pris que 3...pour manger à 11 !! Nous avons quand même fini pas prendre la direction de l'île Mar Loj, là où nous allions manger. Il a fallut aller acheter d'autres choses pour que le repas soir plus consistant. A l'arrivée sur l'île : des touristes. Je n'étais pas enchantée d'en voir. Nous avons traversé un campement puis nous nous sommes retrouvés sur une grande étendue de sable en plein soleil encore une fois, avant d'arriver au village. La faim et la chaleur imposante ne font pas bon ménage. Après un rapide passage à l'Eglise, Ido nous a montré les 3 arbres sacrés du village (pour les chrétiens, les musulmans, et...je ne me rappelle plus), puis le gros tam-tam/téléphone encore utilisé à cause du manque de réseau sur l'île. Johnny a eu pitié de nous et a bien compris que nous avions trop faim pour attendre encore longtemps, il nous a donc offert des biscuits et de l'africa-cola.












Nous nous sommes posés plus tard sur la plage pour déjeuner. Au menu : pain, crevettes marinées, sardines à l'huile, poisson pêché et sauce à l'oignon, bien sûr ! Repas marin donc. Nous avons aussi goûté des petits beignets sucrés très bons mais dont j'ignore le nom, nous avons également profité des 3 thés et de mangues pour finir, encore généreusement offertes pas Johnny. Je ne suis décidément pas fan de la mangue ! Il y avait des femmes sur la plage qui vendaient des babioles et deux hommes qui proposaient de petits tableaux réalisés avec du sable. "Picasso" a fait du charme à Nanou comme elle était intéressée par les tableaux et Pierre-Yves s'est carrément mi à la création. Une "grosse relou" nommée Madeleine il me semble, a beaucoup insisté auprès de Maëlle pour qu'elle lui achète des bracelets et elle a aussi trouvé que Arnaud était un "saï-saï" (dragueur). Il a fallut repartir pour finir l'après-midi et donc vers 16H00 (quand même!), nous avons tous embarqué pour la dernière partie de la promenade. Ido a continué de draguer Maëlle et Nanou en leur racontant chacune les mêmes bobards. Ils nous ont "vaguement" emmenés voir les oiseaux et nous en avons vu quelques uns (hérons cendrés, martins pêcheurs...), et ils nous ont ensuite proposé d'aller marcher sur une petite île qui s'est avérée trop vaseuse pour qu'il y ait quelque chose d'intéressant. A chaque pas nos jambes s'enfonçaient jusqu'aux genoux parfois...nous ne sommes donc pas restés très longtemps. Pierre-Yves a profité de toute cette balade pour enrichir son vocabulaire serrere et wolof auprès de Johnny et a également beaucoup dessiné.

Nous sommes finalement revenus vers 18H00 chez François, et avons quitté Ido plutôt avec plaisir. Nous étions contents de la journée que nous avions passé mais Johnny a trouvé très décevant le peu d'intérêt des commentaires de nos guides.

Le trajet du retour en mini-bus a été plus court qu'à l'aller et plus calme aussi car nous étions assez fatigués.